samedi 2 juin 2012

Le lac rose

Le 31 mai 2012

     Lors de la dernière journée de notre séjour, nous nous sommes arrêtés au lac rose, de son vrai nom Retba, un site très visité de la presqu'île du Cap-vert. Ce lac salé doit son nom à la couleur de son eau qui prend une teinte rosée, particulièrement en saison hivernale et par vent sec. Cette couleur est due à des organismes microscopiques qui fabriquent un pigment rouge pour résister à la concentration de sel (380 grammes par litre).


     Le lac est exploité par des hommes qui récupèrent le sel dans l'eau, et des femmes qui sont chargées de décharger les pirogues et d'entasser le sel sur les bords du lac afin de le faire sécher et blanchir au soleil.



     Le sel étant très corrosif, les personnes qui travaillent dans ce lac s'enduisent le corps de beurre de karité pour se protéger.





mercredi 30 mai 2012

Saint-Louis

Mercredi 30 mai 2012

     Ce matin nous nous sommes rendus à l'université Gaston Berger de Saint Louis. Nous avons rencontré le directeur du centre de formation des élèves maîtres et professeurs et autres membres du personnel de l'université. Ce fut l'occasion de présenter notre projet à de nouveaux partenaires et d'en apprendre davantage sur leur programme de formation des élèves maîtres et professeurs. Il nous a ensuite été possible d'assister par groupes à un cours donné par un maître formateur à une classe d'élèves.



     Par la suite nous nous sommes entretenus avec le recteur d'académie de Saint Louis. Il nous a exposé les valeurs et la mission de l'université ainsi que les nouvelles réformes organisées. La structure, qui se veut pôle d'excellence, ouvert sur la communauté et sur le monde, souhaite développer l'accès à de nouvelles formations diplômantes de qualité et faciliter la vie étudiante et professorale. Par exemple, elle a récemment mis en place la création d'une garderie sur le campus même. Les cours offerts aux élèves professeurs peuvent être délivrés sous deux matières diamétralement opposées selon nous comme le français et les mathématiques. Le but est de supprimer les barrières qui les séparent dans notre système éducatif. Les thèmes sur lesquels nous avons travaillé ne lui sont pas indifférents non plus. C'est pourquoi le recteur d'académie s'est montré très intéressé par notre projet et motivé pour établir une collaboration durable.

     Après une matinée studieuse et propice à de nouvelles rencontres, nous nous sommes accordés une pause pique-nique sur la plage de Saint Louis.


     A 17h nous avions rendez vous pour une promenade en calèche afin de visiter la ville. Le guide qui nous a accompagnés pendant cette visite a pu nous en apprendre plus sur l'histoire de Saint-Louis, son architecture, sa culture et la vie sociale qui y a cours.


     La journée s'est terminée par un repas dans un restaurant au bord de la plage où nous avons pu nous déguster un poulet frites typique d'ici. Cela ne va pas sans parler du feu de bois, des musiciens et des danses africaines qui nous ont transportés tout au long de cette dernière soirée au Sénégal. Notre séjour se termine ainsi sur une note musicale emplie de joie et de rires mais qui ne va pas sans un pincement au cœur.


     Demain matin, nous partons de bonne heure pour Dakar afin d'y passer une dernière journée avant de nous envoler pour Lisbonne. Notre avion à Dakar décollera à 23h50.




mardi 29 mai 2012

Visite de l'école Freinet, Dagana

Mardi 30 mai 2012

     A partir de 8h, nous avons eu droit à une visite guidée de l'école Celestin Freinet par le directeur. Nous avons été très agréablement surpris par la propreté et la beauté des bâtiments. A partir de 9h, nous nous sommes répartis dans 3 classes: une de CE2, une autre de CM1 et une de CM2. Le groupe de migrations est allé dans la classe de CE2 et a pu assister à des présentations orales d'élèves au sujet de livres qu'ils avaient empruntés. Cette classe de CE2 a également présenté son  projet de correspondance avec une école de Paris s'articulant autour du thème de la solidarité. Le groupe droits de l'enfant, quant à lui, a pu assister à une exposé oral de 3 élèves d'une classe de CM1 sur le thème des droits de l'enfant. Ce groupe a également pu écouter une chanson créée par la classe sur ce même thème.



   Pour  finir, le groupe du genre a assisté à un conseil d'élèves de CM2 sur le thème du nettoyage. Dans l'ensemble, nous avons été impressionnés par l'implication et la motivation des élèves dans leurs activités.


      Après la récréation, nous avons tous assisté à une présentation de l'organisation de la vie de l'école qui se fait sous forme d'une coopérative constituée de diverses commissions d'élèves: santé, surveillance, journal etc... Nous avons été étonnées par leur investissement dans leurs rôles, qu'ils soient président, assistant, trésorier, secrétaire ou tout simplement membre de la commission.

     En milieu d'après-midi, nous avons pris la route en direction de Saint-Louis, en faisant une halte au fleuve Sénégal.

En route pour Dagana...

Le 28/29 Mai 2012

     Nous sommes partis à 6h30 du gite afin de prendre la route en direction de Dagana, ville située au nord du Sénégal.  Nous avons fait un arrêt à Touba, ville sainte, où nous avons pu faire la visite de la mosquée.



     Le trajet fut long (12h) mais nous sommes arrivés à Dagana vers 19h30 sans trop de soucis...

     Pour la première fois, nous avons pu manger "à la sénégalaise", assis par terre sur des nattes dans de gros plats.

 

     En soirée, une rencontre a été faite afin d'échanger sur le fonctionnement d'une école qui pratique la pédagogie Freinet à Dagana. Il nous a été présenté différents projets établis par l'école : l'étude du genre qui semblerait poser moins de problèmes dans cette école, les réussites, les règles de vie et les différentes situations que peuvent rencontrer l'établissement et ses élèves. Cela nous a permis de nous faire une meilleure idée de la constitution d'une école Freinet.


lundi 28 mai 2012

Repos au centre de Simal

Dimanche 28 mai 2012

   Après un voyage riche en émotions et une nuit de repos bien méritée au centre de Simal, cette journée fut l'occasion de marquer une pause et de visiter l'une des plus belles régions du Sénégal, le Sine-Saloum.

    
 


   Levés dès l'aube pour certains afin d'assister au lever du soleil, nous sommes ensuite montés à bord de deux pirogues conduites par des pêcheurs qui nous ont fait visiter les environs.


   Durant la matinée, nous avons ainsi  pu naviguer à travers la Mangrove et profiter de la variété et de la beauté des paysages, de la faune et de la flore: sur les rives, des lignées de bouguin villiers et palétuviers à perte de vue. Nous avons aussi pu voir des hérons, des martin pêcheurs et divers autres oiseaux. 
   Cette promenade maritime fut l'occasion de nous initier à la pêche. Les pêcheurs ont ici su nous donner toutes sortes de conseils et techniques sur l'utilisation de l'appât et de l'hameçon. Certains se sont d'ailleurs découvert un don inné pour la pêche à la carpe et autres spécimens aquatiques. Notre pêche fut dans l'ensemble fructueuse et a même servi à la préparation de notre repas de midi.

   L'après-midi, nous avons eu l'occasion de visiter le marché artisanal de Simal et son village. L'accueil des habitants fut chaleureux. A 17h, nous sommes tous montés à bord de calèches tirés par des chevaux et sommes allés promener dans les alentours du centre afin de visiter les petits villages typiques avoisinants le long des rives. Sur notre chemin, nous avons eu l'occasion d'observer nombres de fromagers, arbre dont le bois est fréquemment utilisé dans la construction des pirogues. Dans les villages, nous avons encore une fois pu témoigner de la présence de petits groupes de chèvres qui vivent ici aux côtés des habitants.


   Le soir venu, tandis que certains sont restés se reposer au centre, d'autres se sont rendus en calèche dans un petit village avoisinant pour assister à des combats de lutte sénégalaise, et assister aux quarts de finale des poids moyens. Ce fut l'occasion pour nous d'en apprendre plus sur ce sport de combat traditionnel très populaire au Sénégal, tout particulièrement dans les régions du Sine-Saloum. Outre sa dimension sportive, elle intègre une dimension culturelle et folklorique (bakk) qui met en œuvre la tradition culturelle sénégalaise.






Bilan et départ vers le Sine Saloum

Samedi 26 mai 2012

     Le matin nous nous sommes rendus au CRFDP pour effectuer un bilan sur nos trois jours passés à Tambacounda en collaboration avec  nos homologues sénégalais. Lors de cet échange, nous avons soulevé les obstacles et les limites qui se posaient à notre partenariat. Il en est ressorti que ce projet aurait mérité d’être travaillé davantage en amont. En effet, il aurait peut être été intéressant de parler par mail avec les élèves stagiaires afin de définir les grandes lignes de nos séances pour que celles-ci se déroulent dans de meilleurs conditions. Néanmoins, même si les moyens et supports manquaient, nous avons en peu de temps pu effectuer des séances originales.
     Avec un pincement au cœur nous avons fait nos adieux à ceux qui nous ont accueillis avec générosité et  amitié. Les Sénégalais ont un terme pour exprimer cela : la « Terranga ». Nous nous sommes serrés mutuellement la main gauche en signe d’espoir de se revoir un jour.




 
     Nous avons finalement pris la route vers midi pour nous rendre à « Simal » situé dans le siné Saloum. Tout au long du trajet nous avons chanté, joué et fait une pause sur le bord de la route pour nous dégourdir les jambes. Nous en avons profité pour prendre des photos de magnifiques baobabs !!!

 
Le trajet s’est bien déroulé jusqu’au moment où… PANNE !!! Et oui… il fallait bien que ça arrive. Notre première panne à même pas 10 km de Simal.


     Nous avons dû attendre qu’un autre taxi Brousse vienne nous chercher… Pendant ce laps de temps nous ne nous sommes pas fait abattre… un petit saucisson nous attendait sagement…


     Le taxi brousse enfin arrivé, nous avons traversé à la seule lumière des phares de notre véhicules, quelques kilomètres de brousse. Mais quelques mètres plus loin, nous nous sommes heurtés à une termitière qui a failli provoquer une seconde panne et nous a détournés de notre chemin initial.

    Tant bien que mal, nous sommes arrivés à destination.  Sur place, les lève-tôt ont pu découvrir ces merveilleux paysages...
 










Journée droits de l'enfant et soirée culturelle au CRETEF



Vendredi 25/05/2012

     Nous avons quitté l’auberge à 7h40 afin de rejoindre nos correspondants. Les groupes sur l’immigration et les droits de l’enfant ont retrouvé leurs écoles respectives dans le but de mettre en place une séance ou d’observer les cours d’un enseignant formateur. Le groupe sur le genre est allé visiter un collège pour assister à une séance sur la sexualité. Le groupe est ensuite allé participé à une séance sur les mariages précoces dans l'école primaire de la présidente régionale de la SCOFI. Ce fut une matinée très enrichissante qui nous a permis de nous rendre compte des différentes pédagogies et méthodes de travail. Des échanges ont été effectués entre les formateurs et les enseignants. 


     L’après midi fut régi par un débat sur les droits de l’enfant. Les étudiants ayant travaillé sur ce projet s’attendaient à pouvoir discuter de leurs différentes recherches dans le domaine tels que le droit à l’éducation, le droit à la santé, le droit à la protection… à établir des jeux ou des activités avec les élèves. Néanmoins, ils se sont retrouvés confrontés à une autre conception des droits de l’enfant. Les échanges entres les étudiants de l’IUFM de Grenoble et les stagiaires de Tambacounda ont permis de comparer les différentes visions de ces droits. Il a fallu s’interroger sur la manière d'aborder la question des droits de l’enfant en classe, avec les élèves. Les limites ont été nombreuses mais les discussions constructives. Lors du débat, ont pu être exposées les différentes actions mises en place ou envisagées par le Sénégal en ce qui concerne la reconnaissance et la protection des enfants. Le problème des talibés a ainsi été soulevé. Même si nous n’avons pas les mêmes interrogations, c’est un sujet qui préoccupe de plus en plus les sénégalais et l’enseignement. Ce thème mérite donc d'être développé et enrichi à l’avenir. En attendant le partage fut très constructif des deux côtés.


     Le soir a été dédié à une soirée réunissant les partenaires Grenoblois et Sénégalais. Nous nous sommes habillés en costumes traditionnels afin de faire honneur à ceux qui nous ont si chaleureusement accueillis. Après de nombreuses photos, gratitudes exprimées pour ce séjour, un repas fut partagé. A la fin de celui-ci, chants et danses furent au rendez vous. Les au revoir étaient touchants dans la mesure où une complicité s’est instaurée entre les différents correspondants. Nous n’oublierons pas leur accueil et leur joie de vivre qui nous ont tant émus.




jeudi 24 mai 2012

Pratique dans les écoles, débat sur le genre


Jeudi 24 mai 2012

     Pour certains, ce matin, le stress se faisait sentir... En effet, aujourd'hui deux groupes sur trois ont eu l'occasion d'effectuer une séance dans les classes d'application avec leurs correspondants sénégalais. Les groupes qui travaillaient sur les thématiques genre et droits de l'enfant ont réalisé des séances pour amener les élèves à réfléchir sur ces deux problématiques. Nous nous sommes heurtés à différents obstacles notamment à la barrière de la langue car notre accent est différent et le français n'est pas leur langue natale. De plus, l'enseignement est appréhendé autrement, ce qui nous a demandé une adaptation très rapide vu le temps qui nous était imparti. Néanmoins l'expérience fut enrichissante : nous avons également remis en cause nos propres habitudes de fonctionnement.  

Sur le tableau : l'interculturel à la rescousse de l'intelligence universelle !
Dans la classe, les doigts se lèvent : comment pourrait-on résoudre le problème ?

     L'après midi, nous avons visité la  case-foyer du CLVF (Comité de Lutte contre les Violences faites aux Femmes) qui accueille essentiellement les femmes qui ont besoin d'écoute et d'aide face aux violences qu'elles endurent.



     Ensuite, nous nous sommes rendus au CRETEF (Centre Régional d'Enseignement Technique) qui assure une formation en hotellerie et où nous mangeons le midi, pour débattre sur le thème du genre. Etaient présents à cette réunion, le CRLVF, la SCOFI, les étudiants stagiaires, des inspecteurs, le directeur du CRFPE (Centre de formation des maitres équivalent IUFM) ainsi que des formateurs.
Reprise devant l'assemblée de la saynète pédagogique réalisée en classe le matin

     Les trois parties parties abordées dans ce débat étaient les suivantes : les différences à propos du concept de "genre" et les inégalités hommes-femmes persistantes dans nos deux pays respectifs, ainsi que le rôle de l'enseignant et de l'école sur ces questions. Nous avons pu remarquer que les opinions divergeaient fortement entre nos deux cultures. Par exemple, la notion d'équité entre les deux sexes n'était pas comprise de la même manière par nos deux cultures. En ce qui concerne la France, on a tendance à parler plus d'égalité femmes-hommes que d'équité. En effet, l'équité part du principe que les femmes et les hommes sont naturellement différents et qu'il est nécessaire de combler cette différence. Pour les sénégalais c'est l'équité qui prime avec l'idée que les hommes et les femmes sont davantage complémentaires qu'égaux. Au jour d'aujourd'hui, l'égalité n'existe pas au Sénégal. Nous pourrons peut être voir une évolution des mentalités sur cette notion avec la continuité de ce projet...

Et pour réfléchir, quelques formules reprises lors du débat :
- "l'égalité ne se mesure pas, elle se décrète"
- "on ne naît pas femme, on le devient"
- "les hommes et les femmes ont naturellement les mêmes capacités"... (sauf pour creuser les puits à la main ?!)
- "Dieu, les chromosomes, le genre et moi"

NB. Et si ça vous intéresse, voici le lien sur l'article en ligne du "tambacounda.info" (le rendez-vous des tambacoundois sur le net) qui vient d'être publié sur la rencontre d'hier au Conseil Régional de l'Isère (et oui... la presse était là pour rendre bien visible cette rencontre au Conseil Régional) : http://www.tambacounda.info/education/socio-educatif/7037-tambacoundan-le-crfpe-ex-efi-et-liufm-de-grenoble-en-partenariat

mercredi 23 mai 2012

Visite des écoles et débat au conseil régional

Mercredi 23/05/2012

     Ce matin nous nous sommes répartis dans trois écoles élémentaires de Tambacounda en fonction de notre thème de travail. Nous avons rencontré le directeur et visité l'établissement en sa compagnie, rencontré nos binômes de travail et observé une séance dirigée par un enseignant ou un stagiaire. Nous avons eu un accueil très chaleureux de la part des élèves, excités par notre présence. 

 

      Un groupe a eu l'opportunité d'assister à plusieurs cours notamment un cours de religion. Tous ont pu participer à un temps de retour sur la séance conduite. Nous nous sommes par la suite associés en binôme afin de travailler sur le thème abordé et d'élaborer une séance que nous présenterons à la classe jeudi ou vendredi. 


      A 15h30, nous nous sommes rendus au conseil régional de Tambacounda où nous avons été accueillis par le directeur de cabinet du président du conseil régional. Ce dernier nous a ensuite conduits en salle de réunion où nous avons retrouvé nos partenaires du CRFPE, présenté notre projet et développé plus précisément le thème des migrations. Afin de lancer le débat et guider notre argumentation, nous avons visualisé le film "Regards croisés sur les migrations".



mardi 22 mai 2012

L'arrivée à Tambacounda et la rencontre avec nos partenaires du CRFPE

Mardi 22 mai 2012

     Nous nous sommes levés tôt ce matin, aux alentours de 4h30, et avons quitté Dakar pour rejoindre la ville de Tambacounda, située à 12h de la capitale en bus.


     Arrivés à bon port en fin d'après-midi, nous avons rencontré le recteur d'académie puis avons été chaleureusement accueillis par les enseignants du CRFPE de la ville et les stagiaires se destinant au métier d'enseignant  du 1er degré.


     Suite aux présentations, chacun de notre équipe a formé un binôme avec un étudiant sénégalais participant au projet de coopération éducative afin d'échanger et travailler sur l'un des trois thèmes: le genre, le statut de l'enfant et les migrations. Ce premier échange direct avec nos partenaires fut l'occasion de communiquer et confronter les différentes perceptions de chacun sur le système éducatif et les trois grandes thématiques tout en discutant des dimensions culturelles s'y associant. Nos différences culturelles expliquaient ainsi pourquoi, pour une thématique commune, nous avions des représentations divergeantes.
     Les étudiants ont pu exprimer ce qui les intéressaient dans ces thèmes. Chaque binôme a ensuite commencé à envisager de quelle manière ils pouvaient aborder ensemble le thème travaillé avec des élèves de primaire au sein d'une séance. Il est ainsi prévu que chaque binôme conduise en fin de semaine sa séance d'apprentissage dans une classe.

     La nuit tombée, nous avons rejoint l'auberge Ninki-Nanka pour notre première nuit sur Tambacounda.

A bientôt pour la suite des aventures !



Visite de l'université de Dakar

Lundi 21/05/2012


     A 9h30, nous nous sommes rendus sur le site de l'ancienne Ecole Normale Supérieure de l'université Cheikh-Anta-Diop à Dakar et avons été accueillis par le doyen, Ibrahima Diop, de la faculté des sciences et technologies de l'éducation et de la formation (FASTEF). Une présentation générale sur le fonctionnement de la faculté ainsi que l'organisation de la formation des futurs enseignants sénégalais du second degré a été menée. Nous avons ensuite présenté l'ensemble de notre équipe, le contenu et les raisons de notre projet de coopération éducative afin de pouvoir échanger sur les différences de perceptions concernant la question du genre, du statut de l'enfant et des migrations au Sénégal et en France.



     La seconde phase de la matinée a consisté à nous rendre dans des classes afin d'assister à deux cours différents : sciences de la vie et de la terre et sociologie didactique. Nous avons ainsi pu profiter d'un mode d'enseignement fondé sur l'interaction entre l'enseignant et les élèves. Nous avons par la suite échangé avec les enseignants et les étudiants à la fin de l'heure sur nos différents fonctionnements respectifs.




     Après le repas nous avons organisé une table ronde avec deux enseignants du site universitaire. Nous avons pu faire un retour sur les cours auxquels nous avions assisté le matin. Il a été possible d'aborder ce qui a été vu en développant les thèmes qui nous intéressent dans notre projet et plus particulièrement celui du genre.

     Par la suite, nous avons eu l'opportunité de rencontrer quatre élèves inspecteurs et d'échanger avec eux sur les trois thèmes de notre projet. Nous avons posé diverses questions auxquelles ils ont pu répondre avec beaucoup d'attention. Ils ont fait ressortir la question du genre, du statut de l'enfant et des migrations comme des enjeux importants pour l'éducation. Les discours échangés liés à ces trois thèmes ont cependant montré l'écart entre nos différentes perceptions et interrogations, notamment sur la question des châtiments corporels. Les systèmes éducatifs sénégalais et français considèrent tous deux ces problématiques avec un grand intérêt. Cependant les enjeux et les questions soulevées diffèrent.




     Nous avons terminé cette journée bien remplie par une visite de la Biennale d'art à Dakar. Nous y avons découvert des œuvres contemporaines et avons pu échanger avec les artistes eux-mêmes présents. Une des expositions était centrée sur les évènements et révoltes liés à la période pré-électorale au Sénégal.













dimanche 20 mai 2012

L'île de Gorée

Le 20/05/2012

     Nous sommes partis ce matin en direction de Gorée pour visiter l'île des esclaves (800m/300m) habitée par 800 musulmans et 400 catholiques. Nous nous sommes rendus à la maison des esclaves construite en 1444. Sur place, un guide a pu nous donner quelques explications. Les esclaves y étaient attachés deux à deux par une chaine aux chevilles et ils étaient gavés jusqu'à atteindre le poids minimum pour être exploités. L'endroit était prenant, émouvant. Nous avons pu voir "la porte du voyage sans retour" et les différentes cellules des esclaves.


     Nous avons pu observer un magnifique paysage: des petites rues fleuries par les bougainvilliers et des batisses couleur ocre, jaune, bleu... Les femmes tenaient des petits stands souvenirs : colliers, bagues, sacs, objets en bois, tableaux... Lors de la visite, nous avons pu ressentir une certaine oppression. En effet, les femmes insistaient fortement pour que l'on achète leurs objets. "Ma copine, je t'ai choisie! Je m'appelle Brigitte, Brigitte Bardot et toi? Tu reviens me voir hein? Tu te souviendras de moi? Mon stand est là ! "



     Au retour, nous nous sommes arrêtés pour contempler la statue de la renaissance de l'Afrique, construite à la demande de l'ancien président Wade.


A bientôt pour de nouvelles aventures !